dimanche 20 février 2011

on continue

appel à dons pour le projet enfants des rues
contactez nous
merci

lundi 31 janvier 2011

Solidarité avec nos amis et familles du magrebh et du machreck

Merci de faire tout ce que vous pouvez pour aider la liberté
C.

vendredi 31 décembre 2010

Une pensée pour l'équipe CSF Thaïlande qui est à la moitié de son expédition ce soir...
Bon bout d'an à tous, comme on dit chez moi.

mercredi 22 décembre 2010

De retour à Marseille

Voilà.
Nous sommes chacun chez soi, séparés après 3 semaines ensemble 24h sur 24.
Nous avons quitté nos amis égyptiens avec tristesse mais aussi joie du travail accompli.
C'est sur, ça va continuer cette histoire, avec ou sans nous...
On clôture la deuxième année de présence en Egypte. De novembre 2008 à aujourd'hui, 1 repérage et 6 expéditions. Je reviens ravie et sereine avec la sensation d'avoir réussi à atteindre les objectifs fixés. Certes ça n'a pas été facile du tout, mais je regarde avec joie les efforts fournis pendant ces deux ans. En travaillant avec des artistes locaux, nous essayons de planter des graines dans les pays où l'on passe. En Egypte les graines étaient déjà là, jeunes et jolies. Ça nous a permis de les aider à grandir. Nous espérions, avec beaucoup de précautions, accompagner la naissance d'un collectif d'artistes qui auraient les mêmes objectifs que CSF. Aujourd'hui 2 collectifs existent. El Khayyal el Shaaby, compagnie de théâtre de rue qui existe depuis 7 ans et le CCC, Cairo Clown Collective, tout nouveau tout beau. Chacun va continuer le travail, enrichi de nos apports artistiques et techniques. Stages de clown, d'acrobatie, de marionnette, de musique, de jonglage, mais aussi cours magistraux de recherche de fonds institutionnels par notre responsable de projet Sébastien Bris, et apprentissage par la pratique sur le terrain de l'organisation et de la logistique nécessaire au montage de projet et à leur réalisation. Nous sommes partis 4 fois sans logisticien, demandant aux artistes égyptiens de remplir ce rôle. Et depuis la deuxième expédition, l'équpe égyptienne participe au montage du projet et de la tournée.
Je suis ravie.
L'équipe française, quant à elle panse ses plaies de corps et d'âme, et prend conscience doucement de la qualité du travail accompli.
Val et Ibrahim, pour qui c'est le premier voyage avec CSF, découvrent l'après mission, délicat retour à notre réalité.
Val, Ibrahim, Daniel, Gabi, prenez bien soin de vous, vous me manquez...
A très vite.
Céline

lundi 20 décembre 2010

Ça y est ! Fin de première mission clown sans frontière en Egypte.


première mission avec clown sans frontière

Impossible d'écrire avant, pour cause de densité d'émotions, de fleur de peau !

Une rencontre artistique inattendue avec les artistes Egyptiens et Français… pleine de générosité, de qualité, d'âmes d'enfants, d'envie de donner le meilleur de soi-même.
La joie de jouer un spectacle accueilli de rires et de sourires par des publics aux antipodes. L'émotion fut au comble lors d'une représentation dans une Moassassat de femmes handicapées. Peur de blesser, de choquer, de déranger nous commençons tout doux, mais la magie opère, rencontre de nos âmes d'enfants, elles se toisent, se croisent, se mélangent sur une danse orientales. Des larmes d'émotion et de joie coulent de part et d'autres. Difficile de partir. mais gravé là, cela restera !

Un tas de questionnements, mais j 'ai choisi de ne pas me laisser submerger et d'être dans l'action, présente sur le plateau et avec le groupe. Les questions sont : "n'est-ce pas futile d'apporter du rire et de repartir si vite, et l'après pour ces enfants…? "suis je bien a ma place ?" "n'est ce pas a moi que je fais plaisir ?"…………
je n'ai pas répondu a toutes, mais ce que je sais, c'est qu'il est beau, émouvant, touchant, boulversant d'entendre et de voir le rire des enfants, et des adultes confondus et je me console en me disant "c'est toujours ça de pris"
Valérie

dimanche 19 décembre 2010

miniblogagabi - posts du 9, 16 décembre et 19 décembre


9 décembre

Hello les Amigos !
Devant un grand nombre de réponses (et je vous en remercie chaleureusement !) vous avez droit a la suite du feuilleton :
D´abord pour les petits veinards qui ont fesse-bouc , ce lien ou ils verront des photos relatives au 1er tome :

http://www.facebook.com/photo.php?fbid=10150095470348832&set=a.10150095468353832.304668.718508831#!/album.php?aid=304668&id=718508831


Sinon : Le lendemain , lever tôt pour jouer dans un centre pour les enfants de la rue. On arrive dans la cour, en fait en bas il y a une menuiserie , je me dis c'est un atelier pour les gamins ,non c'est une menuiserie dans ce bâtiment a cote il y a un imprimerie , ne cherchons pas a comprendre et au dessus il y a des genre de bureaux , ou lón voit 4 ou 5 personnes en general en train de causer ou de boire un the , rarement a repondre au telephone ... ca fait (oui : tjs pas de "c" cedille , aujourd´hui cést le clavier de Jacob ,suedois , la preuve :öööääååå..) ca fait "moullin de maitre cornille , c´est comme dans les restos , tu vois 8 serveurs plus 3 gars a la caisse... pour 10 clients , pas beaucoup de chômage , beaucoup de fonctionnaires , mais tout le monde est paye a coup de pied dans le cul et doit faire un autre boulot.. le jour ou la sacrosainte"inévitable"mondialisation va les visiter ils risquent d´avoir mal au *** (comme si c'était pas assez le bordel..).. enfin passons ces considérations. Finalement nous jouons devant des femmes aveugles (?) , des enfants des rues plus des tout petits du jardin d´enfants (pas de ratons laveurs).Au milieu du spectacle il faut s´arrêter 5 mn car c´est l´appel a la prière , sacre Allah! , L´après midi on joue dans un quartier magnifique devant la mer ancien quartier des douaniers aujourd'hui squatté. Le lendemain route d´Alexandrie a Damietta , avec rapide bain de mer ( un 10 décembre c´est quand même la classe !) négocié avec les 2 militaires présent qui surveillent tous les jours ce bout de littoral désert (comme ils doivent 'ennuyer !..) et on arrive a Damietta , on loge dans le quartier balnéaire assez classe , l´endroit magnifique où un des deux bras du Nil rejoint majestueusement la mer . . . . (silence de circonstance)
Aujourd'hui, le jour et la nuit : 1er spectacle organisé par Terre des Hommes dans une école d´état dans laquelle certains enfants travaillent avant ou après l'école (Hé oui!!.) et où on traite les gamins a coup de bâton : c´est le bordel , les gamins sont durs a gérer , rétrécissent (encore!) l´espace de jeu , s´excitent : on galère.. L´après midi tout le contraire : ils sont assis sagement , écoute réagissent, suivent tout, LE BONHEUR. Et on voit que le spectacle se tient très bien
GrOs bisous a tous CLOWN FOR EVER ! (notre cri de guerre avant le spectacle)

16 décembre

Hello les senoras y senores (mais j'ai pas de clavier espagnol..)

Les clowns franco-egyptiens sont de retour au Caire ! Apres 3 jours a Damietta , au bord de la mer ou nous avons eu bien froid car il a plu a mort , tempete et cie (c'est nul d'etre en Egypte et cailler!..) on a fait une ou 2 seance sous la pluie , les enfants dans leur batiment , aux balcons , aux fenetres.. et nous en face , sous un auvent tels les rolling stones sous les cris du public en delire et entre nous une cour d'ecole transformee en piscine.. Voyage en gros bus de Damietta au Caire. Hier 1er spectacle au Caire , on joue pour des refugies entre autres Soudanais (yen a beaucoup la bas..) super spectacle , super ambiance , les gamins reagissent super bien ! on rigole bien ... bon comme dans pas mal d'endroit on voit que les instits ont des batons pour eduquer correctement ces sales gosses...
Aujourd'hui on joue sur une ile au sud du Caire ou vivent une poignee de gens , il faut y aller en bateau (chouette !) on est vite accueillis et accompagnes d'une nuee d'enfants on se prepare rapide et on se retrouve vite dans un film de Kusturica avec deambule improbable dans un champ entre les 2 quartiers avec en fond un grand pont plein de bagnoles qui nous rappelle la ville
desole faut que ji vais.
gabriel


19 décembre


Hey , salut les djeun's !

Bon j'en etais ou ? Ah oui ! Ici au Caire on a joue beaucoup pour les refugies soudanais , il y en a beaucoup et ils sont tres a part isoles , meme si le gouvernement les aide il n'y a aucun espoir d'integration. Les enfants sont super receptifs au pestacle , super reactifs.. ca fini en dansant et frappant dans les mains , a la fin plein de petits pioupious viennent nous saluer , evidemment j'ai envie d'en adopter une demi douzaine , particulierement une toute petite mignonne avec un enorme bonnet qui ne veut pas quitter mes bras... En se changeant on entend de la musique , chant , batterie , percus... je cherche et pousse une porte.. c'est une cérémonie religieuse (soudanaise) : une femme (enceinte!) chante dans un micro , les gens lui répondent en chantant et dansant , les bras leves au ciel!.. Une religion où on danse et chante femme et hommes mélangés , je m'en convertirais presque!!
Après on joue dans des "moassassat" : prisons pour mineurs . La 1ere que des gars dont des biens abimes , ils n'ont pas l'air d'aller a Avoriaz tous les hivers... La 2e que des femmes (enfin des filles et meme certaines filles-meres car il y a des tout petits qui ont l'air d'etre la 2e generation... ) Ca fini aussi en grosse festasse et c'est un peu bizare de les voir rentrer dans leur cellule (et oui : enfermees..) enfin elles avaient qu'a pas faire de conneries aussi!.....
Bon aujourd'hui dimanche , derniers spectacles et maraudes de nuit avec des enfants de la rue , on raconte de vive voix au retour , allez sur le blog de clown pour des fotos.
En fait ce mail est jamais parti (jsuis toujours aussi baleze en informatique!) donc je peux le continuer... Dimanche matin "moassassat" qui est en fait un centre pour femmes handicapees , certaines paraissent tres handicapees , voire autistes , on flippe un peu.. En fait ca se passe hyper tres bien , un des "public" les plus reactifs rires enormes et ca fini tout le monde danse , grOsse emotion , certaines pleurent(de joie ?) dans l'equipe aussi d'ailleurs au repas tout le monde a l'air brasse en particulier les egyptiens... et moi je pense a tous ces gens en france qui courent chercher leurs cadeaux dans les magasins degueulants... Allah est grand... La derniere dans un quartier tres popu , loin du centre , on passe devant 3 gros tas de caillou en forme de pointe (!!??!..) qu'est ce que c'est que ce bordel??.. Notre final a lieu dans un stade (entendez terrain vague de sable) apres une deambule dans le quartier suivi par une meute de gosse en delire , on se prend pour les Rolling stones , je fais le con je cours au milieu des gosses en faisant le monstre (encore un message subliminal pour qu'ils soient au fait de la realite du monde occidental-remarquez que ca rime avec neandertal....) mais les pauvres ne font que rire betement et innocemment !.. En partant une nuee poursuit le "micro-bus" et le pousse..on flippe...
Bon comme je disais le reste de vive voix (par exemple la maraude de nuit - mini fete surrealiste sur un trotoir avec une poignee d'enfants.. chant , danse et rigolade debile..)`
Sinon 1212 images du Caire , les anes , les vespas qui se faufilent en klaxonant , ces hommes paisibles atables devant un the , une chicha , un jeu de domino ou les 3 a la fois .. ces ruelles grouillantes de vie et d'odeurs multiples et colorees...
13427 bisous a vous et Yallah ! le monde est grand
votre devoué Gabounet , clown d'occasion around the world

Au fait, et si je vous présentais l'équipe !

DANIEL
musicien,
baptême de clown, Paris


GABI
musicien, comédien, metteur en scène, Paris


HANY
comédien, mime, clown, responsable des évènements Badrkhan Bookstore, Le Caire


JAKOB
comédien, clown, animateur théâtre pour enfants, adultes, jeunes adultes malentendants, Le Caire


IBRAHIM
logisticien, régisseur spectacle vivant, co-fondateur de Caribou, Paris
interventions éco-citoyennes en territoire festif
http://caribou75.free.fr/

DIANA
comédienne, clown, animatrice théâtre pour enfants, adultes, jeunes adultes malentendants, Le Caire

MARWA
comédienne, clown, journaliste économique, Le Caire

SHAKER
comédien, clown, marionnettiste, animateur théâtre et marionnettes pour enfants

CELINE
comédienne, danseuse, responsable du projet CSF Egypte, Marseille


VAL
chanteuse lyrique, clown, Paris

NEAMA
comédienne, clown, animatrice enfants des rues, enfants handicapés, Le Caire
MAYYE
réalisatrice, vidéaste, Alexandrie

ALY
comédien, clown, assistant de production TV et cinéma


Le Projet "Réfugiés"


Le collectif d'artistes égyptiens avec qui nous collaborons depuis 2 ans a répondu au printemps dernier à la demande de Nancy Baron, consultante au Caire, suite à une réunion de la plateforme Réfugiés à laquelle CSF et le collectif égyptien était invités à présenter leur travail.
Elle leur a commandé une pièce de théâtre pour sensibiliser la population aux problèmes des réfugiés en Egypte. L'équipe est mixte, réfugiés et égyptiens.
Le spectacle a été joué une dizaine de fois devant des publics mixtes eux aussi. Il reste 3 dates à faire. Puis, si des fonds sont trouvés, ça continuera...
La pièce met en scène une dizaine d'artistes professionnels et bénévoles, soudanais, égyptiens, irakiens, érythréens, et somaliens. La plupart des réfugiés du projet sont des travailleurs sociaux communautaires, issus de diverses ONGs, ou des individuels sans travail.
Nous avons participé à une de leurs répétitions. Val a dirigé un atelier de sensibilisation au clown, accompagné en musique par Daniel, Aly et Gabi.
Atelier de Val, filage à l'italienne, raccords, filage, une soupe et au lit.
Ça faisait beaucoup après les deux spectacles de la journée dans l'école de réfugiés Saint Bakhita le matin et dans la maison d'arrêt l'après midi, mais Jakob avait insisté lors de la préparation de la mission pour que je j'insère ça au planning, et il avait bien raison...
C.





dernier jour du voyage

Bon
Voilà
Encore trois semaines qui ont filé comme trois jours en nous offrant trois ans de vie.
Un condensé d'émotions, de générosité, de partage, de relations humaines, d'échanges, d'apprentissage et de découvertes.
Je sens tout le monde qui se prépare au retour, délicat comme d'habitude.
Aux personnes qui me disent parfois que l'argent que l'on utilise pour les projets de Clowns sans Frontières devrait être utilisé pour offrir de la nourriture et des médicaments aux populations défavorisées de la planète, j'aimerais proposer de s'assoir autour d'un thé avec moi à mon retour, que je leur raconte tout ça...
Bonne journée à tous.
Céline

Le Bal des Anges et la Maraude aux Enfants des Rues

Ah ce centre pour handicapées mentales! Il nous a bien pris par surprise. Nous avions la consigne d'être très prudents avec ce public fragile, car certaines de ces femmes étaient autistes.
Tout d'abord notre arrivée dans ce Vol Au Dessus d'Un Nid De Coucou, nous a laissé discrètement pantois. Nous avons été émus de voir ces femmes se déplacer, parfois difficilement, en pyjama en pleine journée. Evidemment l'accueil des plus volontaires était très chaleureux et nous étions tous près (malgré la fatigue qui a commencé depuis quelque temps à ce faire sentir), à leur offrir le meilleur de nous-même.
Et cette fatigue s'est désintégrée instantanément lorsqu'au sortir de notre loge improvisée les cris de cette foule de filles et de femmes si fragiles, nous accueillent et nous insufflent la joie d'être là.
Notre spectacle a été une fête pour elles et pour nous. Et le final, où nous accueillons des volontaires à danser sur notre musique orientale, a été d'une joyeuse euphorie enfantine. Il m'aura fallu tout de même faire un effort pour résorber l'émotion qui a failli m'envahir en voyant cette dame pleurer au milieu des danseuses, d'un trop plein de joie je suppose. Comment décrire la joie trop rare de ces femmes, à travers les larmes de cette dame digne et en empathie totale avec ses amies.
Là encore nous avons assister à un bal des anges, nous étions le spectacle certes, mais nous étions aussi une fois de plus spectateur d'une humanité à l'état pure. Nous voyons là ce qui devrait être ce monde où nous vivons. Et je peux dire que je suis fier d'avoir pu apporter avec nos talentueux amis égyptiens une parenthèse de rire et de danse entre ces murs-là. Adieu mesdames!
La route nous a emmené vers le lieu de notre dernier spectacle, petite émotion.
Et accueil chaleureux des enfants dans les ruelles pendant la batucada. Là l'ambiance a été plus sportive avec du répondant énergique. Ce fut très stimulant, voire un peu plus.
Au retour ce fût l'heure du bilan avec toute l'équipe, puis un petit groupe est parti pour une maraude dans le Caire avec le SAMU. Nous étions quatre, Gabriel, Valérie, Diana notre traductrice et guide de maraude et moi, Daniel.
Le déroulement d'une maraude change d'une structure à l'autre. Le SAMU, lui, a une pratique apparemment informelle et improvisée, nous explique Diana. Ils prennent le temps qu'il faut avec les enfants des rues pour qu'ils les acceptent et se sentent en sécurité avec eux. Puis ils reviennent régulièrement pour discuter, voir s'il n'y a pas de gros problèmes et surtout soigner les diverses blessures ou maladies qu'ils attrapent.
Après un imprévu dans le déroulement de leurs soirées, l'équipe du SAMU arrive quelques temps après l'heure prévue. Et ils nous guident dans un quartier assez chic du Caire jusqu'à un banc où discutent quatre enfants au vêtements usés et sales, avec les pieds nus pour l'un d'entre eux. Shariff du SAMU nous présente et se porte garant de nous. Les enfants nous saluent, nous sommes acceptés. Après une petite conversation très sympathique Gabriel sort son accordéon, pendant que je sort mon sax, Valérie attend le bon moment pour sortir ses marionnettes et est prête pour chanter.
On peut voir leur étonnement à l'écoute de la musique. Il sont un peu éberlués et ravis d'avoir ça pour eux tout seul dans leurs nuit sur le trottoir. Pendant que nous enchaînions les musiques, les chants et les jeux de marionnettes, le médecin de la maraude, repère et ausculte discrètement une plaie au pied d'un des garçons. Nous ne les avons pas vu partir, pour des soins visiblement indispensables. C'est là que nous voyons notre utilité dans ce travail altruiste. Notre contribution artistique crée un climat de confiance où les échanges sont plus simples avec les enfants des rues.
Pendant notre causerie musicale, arrivent les invités d'un mariage, avec la mariée en blanc. Ce contraste était plus que surprenant avec la pauvreté de ces enfants, l'opulence et le besoin côte à côte.
Au bout d'une heure peut-être, nous prenons congés de cette petite communauté et nous remercions Shariff de nous avoir accueilli dans sa maraude.
Une fois de plus nous avons vécu six jours en un.
Mais là, il faut dormir, car demain on pli les bagages.
Daniel

les moassassats

Hier, c'est un centre de détention pour mineurs que nous avons visité. Une cinquantaine de garçons et de jeunes hommes de 12 à 21 ans, âge légal de majorité judiciaire.
Ils se sont battus, ils ont volé, ils ont tué, m'explique le psycho-sociologue.
Ils sont dangereux, et il travaille pour les calmer...
Ce matin, un centre pour handicapées mentales, de 12 à 50 ans.
Les mots manquent, j'arrête d'effacer mes tentatives d'écrit, je vous raconterai...

samedi 18 décembre 2010

Enfants Réfugiés et Enfants Enfermés

Aujourd'hui, le matin, nous avons joué dans une autre école d'enfants réfugiés soudanais recueillis par la confrérie Comboni. Il se trouve dans une ville informelle, ce qui est un mélange de bidon ville en dur et de favela. Dans cette école l'espace de jeu et celui du public était un des plus petits que nous ayons eu. Et pourtant malgré le nombre élevé d'enfants leurs attention était très participative et l'ambiance a été instantanément à la fête. Ce fût un grand plaisir d'offrir notre spectacle à tous ces petits et d'entendre leurs cris de joie et leurs rires.

L'après-midi, nous avions rendez-vous dans une prison pour enfants, mais nous avons été surpris de constater que c'étaient plutôt des ados qui ont au maximum 21ans, l'âge de la majorité légale où ils "pourront" être jugés.
En fait ça ressemble à un grand centre ou à un collège, sauf qu'il y a des barreaux aux fenêtres, et un règlement plutôt strict. L'équipe avait un peu flippé de se retrouver devant des "criminels".
Certes ce ne sont plus pour la plupart des enfants de coeur mais paradoxalement ils sont entrés instantanément dans ce spectacle qu'on avait pensé pour des plus petits. Bon, on a changé quelques petites choses, mais vraiment pas beaucoup. Il y a des moments de danse et de musique et là plusieurs gaillards ont squatté l'espace de jeu, ça a un peu flippé dans l'équipe. Mais en générale ils nous ont très bien accueilli et l'écoute était une des meilleures de la tournée. Et en récompense nous avons échangé des checks et des au revoir plein de gratitudes.
Ainsi les craintes, assez normale vis à vis de jeunes qui nous sont présentés comme de "terribles criminels" et qui s'avèrent n'être que des enfants à qui la vie n'a pas eu la décence de sourire, s'étaient dissipés au fur et à mesure du déroulement très vivant de notre spectacle. Et derrière leur rudesse nous pouvions entrevoir cet enfant que nous avons tous en nous.
Après notre salut final, leur vie a repris ses droits et nous les avons vu se mettre en rang, scander quelques slogans, qui nous ont complètement échappés, et retourner dans leurs bâtiment. Et là au sortir de notre loge-bureau pour continuer notre route, nous avons retrouvé le gazon calme comme un terrain de sport en période de vacances de la Toussaint. C'est toujours étrange de laisser ce vide après une heure de rires et de danses.

Cette journée était bien chargée car après notre deuxième spectacle nous allions retrouver un collectif de comédiens égyptiens parmi lesquels se trouvent quelques uns de nos collègues, Aly, Cheiker, Ainy et Jacob qui partage avec Diana (notre interprète avec Maroua) le regard extérieur et peut-être même la mise en scène.
Valérie notre clown-lyrique, à moins que ce ne soit notre lyriclown, a animé un atelier de préparation et d'improvisations, que nous agrémentions avec Gabriel à l'accordéon, Aly à la derbuka et moi-même au sax de musique sur mesure. A la suite de cela nous avons eu le privilège d'assister à un filage très avancé de leur spectacle. Je ne souhaite pas le résumer car il faut voir de ses propres yeux la fraîcheurs et l'enthousiasme de ces comédiens et entendre avec son coeur ces chants irakiens, soudanais somaliens érythréens et égyptiens qui ponctuent les tranches de vie d'un continent si multiple. Nous avons été émus. C'est tout ce que je peux dire.
Mais l'heure avance, à moins que ce ne soit la nuit car il est fort tard et on se lève tôt (comme d'habitude).
Je m'en vais remettre mes boules Quies pour échapper à l'appel à la prière de 4 heures du matin et au bruits de la ville cairote. Cette journée se termine bien.
Daniel

vendredi 17 décembre 2010

hier après midi, moassassat pour filles





Quelle émotion d'être ici.
Même nos collègues égyptiens sont étonnés d'avoir réussi à accéder à cette moassassat.
En fait nous étions seulement 3 à y croire à cette tournée, Aly, Seb et moi. Pourvu qu'on puisse faire les 5 dates convenues avec la dame du ministère. Je pense que ça va aller.
Une centaine de filles dans cet établissement, un moment rare.

hier matin - centre pour enfants Ana El Masry

enfants des rues et enfants des moassassats (orphelins ou problèmes familiaux graves) sont accueillis par cette ONG qui travaille avec le ministère de le Solidarité
mini équipe d'intervention, maxi émotions



Saint Bakhita School




jeudi 16 décembre 2010






Hier matin à Maadi





Dans une école communautaire pour les réfugiés...
adorable ambiance

mercredi 15 décembre 2010

Le Caire

Enfin !
Enfin la signature tant attendue est arrivée hier.
Nous l'attendons depuis des siècles il me semble. Nous allons pouvoir jouer dans des moassassats, les établissements gouvernementaux pour enfants. 5 sont au planning, dont une pour filles. Aujourd'hui nous allons dans celle de Giza, la seule que nous connaissons déjà. Les clowns ont joué là bas une fois en janvier 2009 lors de la première mission Egypte. Puis les clowns égyptiens y sont retournés une fois. Suite à un changement de directeur, ils n'ont plus eu l'autorisation. Nous retrouvons donc aujourd'hui grâce à la fameuse signature 400 enfants (ou plus si les grand sont le droit d'assister au spectacle cette fois), de 4 à 18 ans qui ont déjà vu les clowns sur leur terrain de foot.
Ils sont orphelins, enfants des rues, ou autre... Les informations manquent.
Quelques jeunes femmes serotn là aussi je pense comme l'année dernière, à l'écart derrière le grillage du stade.
Vous ne verrez pas de photos de ces dates sur le blog.
On essaie de vous raconter...
En attendant la signature nous organisé des spectacles à destination de la communauté réfugiée soudanaise, érythréenne et irakienne, pour les enfants de 3 écoles communautaires. Les réfugiés n'ont pas le droit d'aller à l'école publique gouvernementale. Ils sont pris en charge par la communauté et par des ONGs. Des photos bientôt. On doit partir...
Tout le monde va bien ici. Le travail et le reste se passent très bien.
Céline

mardi 14 décembre 2010

Hier spectacle dans une école qui accueil des enfants réfugiés soudanais. Quel plaisir de jouer devant ces yeux pétillants, et ces visages enjoués des enfants.

Hier, dernier jour à Damietta...




2 spectacles pour les enfants travailleurs pris en charge par TDH...

dimanche 12 décembre 2010

Cette après midi...


On a failli croire qu'on n'allait pas y arriver, et bien si.
Même si notre partenaire nous a pris pour des doux dingues.
Ici quand il pleut c'est comme en France quand il neige ; les artistes égyptiens pensaient que nous ne trouverions qu'une poignée d'enfants, les autres retenus à la maison par leurs parents.
Il m'est avis que leurs copains du quartier avaient fait passer le mot de notre venue aujourd'hui. Tant mieux.

on a bien failli croire qu'on n'allait pas y arriver... et bien si !
même si notre partenaire

Deuxième jour avec Terre des Hommes

Aujourd'hui encore nous avons joué deux spectacles dans des écoles publiques partenaires de TDH, dont un dans la même qu'hier matin mais cette fois l'après midi. En Egypte il y a deux services pour l'école, certainement à cause du manque de place comme pour dasn beaucoup de domaines (logement, vie associative, et bien entendu sur les trottoirs du Caire...) alors les enfants vont à l'école seulement 4 heures par jour, soit le matin soit l'après midi.
Grâce à TDH, Clowns sans Frontières intervient pour la première fois dans des écoles d'état. Une expérience riche en découvertes et adaptations en tout genre.
Sans compter la forte pluie (!) qui nous a bien gênés. Au même titre que les taxis, microbus, voitures et autres utilisateurs des routes du gouvernorat complètement inondées...
On a réussi à être quand même au rdv avec les enfants, impossible d'annuler un spectacle quand 700 gamins vous attendent.
Alors on a fait du Clowns sans Frontières, et on l'a bien fait. Je suis fière de notre travail.
Céline